Le Premier ministre français, Bernard Cazeneuve est arrivé mercredi à Alger, pour une visite d’Etat de 24 heures en Algérie.
Il s’agit de son troisième déplacement officiel dans ce pays maghrébin depuis le début du quinquennat de François Hollande.
Le chef du gouvernement français, dont le mandat prend fin début mai prochain, tenait à revenir en Afrique du nord avant cette échéance. «Ce n’est pas seulement une tournée testamentaire» mais «il y a des enjeux de fond» dans cette région, a indiqué une source diplomatique française.
Cette visite a porté, entre autres, sur la sécurité et le terrorisme, avec, en particulier, la question du Mali, où le pouvoir central a du mal à rétablir son autorité dans la partie nord du territoire.
Il y a également l’instabilité en Libye, avec les engagements pris lors du sommet européen de Malte pour aider le gouvernement libyen à restreindre les flux migratoires subsahariens. Sur tous ces sujets, Alger demeure un interlocuteur incontournable.
Dans cet ordre d’idée, Cazeneuve a estimé que la coopération avec le gouvernement algérien peut contribuer à tarir l’immigration clandestine «d’une ampleur sans précédent» en Europe. Pour information, la France a accordé 410.000 visas à des ressortissants algériens en 2016, le double par rapport à 2012.
Cette visite était également l’occasion de conclure divers accords, notamment, dans l’industrie et la coopération universitaire. Le Premier ministre poursuivra aujourd’hui sa tournée maghrébine en se rendant en Tunisie.