Une étude du cabinet spécialisé Trendeo vient de révéler que le solde entre les annonces d’ouverture et de fermeture d’usines en France, a été nul l’année dernière, une première depuis 2009.
La France a créé près de 600 usines depuis 2009. L’étude de Trendeo attribue cet arrêt de la destruction du tissu industriel français en grande partie par la reprise de l’industrie automobile et du secteur pharmaceutique.
La cartographie industrielle française évolue également. Les usines créées en France sont désormais plus petites. Les sites emploient en moyenne une vingtaine de salariés en 2016, contre trente en 2009. Avec 9 millions d’euros d’investissements en moyenne en 2016, les usines font également la part belle à la technologie et aux robots. On compte désormais 1,54 robots pour 100 salariés.
De plus, grâce au pacte de responsabilité, mais aussi à des coûts énergétiques relativement faibles, les usines sont parvenues à faire baisser le coût du travail horaire en France à un niveau inférieur à celui de l’Allemagne.
Les résultats de cette étude pouvaient difficilement mieux tomber, alors que s’ouvre ce lundi en France, la Semaine de l’industrie pour présenter les métiers et les formations aux jeunes, avec plus de 2.300 événements organisés, dont des bourses à l’emploi.
Mais l’heure n’est pas encore à l’euphorie. Si les usines françaises sont redevenues aussi productives et investissent autant qu’avant la crise, l’industrie française ne parvient toujours pas à prendre des places à l’exportation et le déficit commercial français est de l’ordre de 35 milliards d’euros dans la production de biens manufacturés.