Le débat télévisé entre le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte et son rival de l’extrême-droite, Geert Wilders s’est soldé lundi sur de vifs échanges sur l’avenir des Pays-Bas, au terme d’une campagne perturbée par la crise diplomatique avec la Turquie.
En parlant du Brexit et de l’élection présidentielle américaine, Rutte a souhaité que «les Pays-Bas soient le premier pays à mettre un terme au mauvais populisme». Ce face-à-face décisif devrait définitivement positionner les 60 % d’électeurs encore indécis en perspective d’un scrutin considéré comme une jauge de la montée de l’extrême-droite sur le continent européen.
Celui-ci sera le théâtre de plusieurs élections en 2017. A ce propos, le chef du gouvernement néerlandais avait assimilé, avant d’affronter son rival, ces élections aux «quarts de finale pour essayer d’empêcher le mauvais populisme de gagner» du terrain dans le pays et en Europe. «Les demi-finales sont en France en avril et mai et ensuite, la finale en Allemagne en septembre», avait-il poursuivi.
En réponse, Wilders a indiqué ne pas jouer «des quarts de finale», mais «une finale contre les menteurs, contre les législateurs». Le candidat de l’extrême-droit qui table sur la carte de l’islamophobie pour séduire l’électorat, s’est engagé, en cas de victoire aux législatives, à interdire l’entrée aux Pays-Bas des immigrants musulmans, à proscrire la vente du Coran et à fermer les mosquées.
Dans le cadre de son premier gouvernement, Mark Rutte, qui fait partie du Parti populaire libéral et démocrate (VVD), a eu à collaborer avec Geert Wilders et son Parti pour la Liberté (PVV), qui s’en étaient finalement retirés en 2012.