Le procès du vénézuélien, Ilich Ramirez Sanchez, dit «Carlos» ou «le chacal» qui est poursuivi par la justice française pour l’attentat commis au Drugstore Publicis en 1974, s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Les faits qui sont reprochés à celui qui se présente comme un «révolutionnaire professionnel» remontent au 15 septembre 1974. En fin d’après-midi, une grenade avait explosé, faisant 2 morts et 34 blessés, dont 4 enfants.
Pour l’accusation, ces faits qui sont reprochés à Carlos, s’inscrivent dans le contexte de la prise d’otages à l’ambassade France à La Haye, le 13 septembre 1974, dans laquelle le prévenu est également mis en cause.
Un commando de l’ARJ (Armée rouge japonaise), émanation du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), exigeait la libération de l’un de ses membres interpelé à l’aéroport d’Orly deux mois plus tôt.
Trente personnes sont aujourd’hui parties civiles dans le dossier du Drugstore Publicis, dont les veuves des deux hommes décédés dans l’explosion.
Carlos, qui avait reconnu son implication dans un premier temps, nie désormais toute participation à l’attentat du Drugstore Publicis, bien qu’il concède des liens avec les membres de l’Armée rouge japonaise, intégrés tout comme lui au FPLP et revendique la «responsabilité politique et opérationnelle» de toutes les actions du FPLP en Europe.
Clôturé en 1983 par un non-lieu, le dossier a été rouvert en 1995 après l’arrestation du Vénézuélien par la police française au Soudan.
Les débats pour le procès ouvert ce lundi vont durer jusqu’au 31 mars et Carlos risque une troisième condamnation à la prison à perpétuité. Il s’agit du dernier procès du «chacal». Ce dernier a été condamné à deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité pour une série de meurtres à Paris en 1975 et pour quatre attentats à l’explosif (onze morts et près de 150 blessés) en 1982 et 1983, à Paris et à Marseille et dans deux trains.