Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika fête ce jeudi ses 80 ans dans un contexte de questionnements sur son état de santé, qui l’écarte de la scène publique depuis près de quatre ans.
«Le président ne s’est pas adressé directement aux Algériens depuis 2012», constate Ahmed Adhimi, un enseignant en sciences politiques à l’université d’Alger, rappelant que dans un discours prononcé le 8 mai 2012, Bouteflika laissait entendre qu’il allait quitter le pouvoir à l’issue de son troisième mandat en 2014.
Mais, Bouteflika même cloué à son fauteuil roulant depuis 2013, semble vouloir encore s’accrocher au pouvoir et compte, selon son entourage, présenter sa candidature pour un quatrième quinquennat.
Le dirigeant algérien était alors apparu en fauteuil roulant lors de sa prestation de serment, exercice auquel il s’était plié d’une voix inaudible. Depuis cette date, ses apparitions en public sont très rares.
Abdelaziz Bouteflika est né le 2 mars 1937 dans la ville marocaine d’Oujda au sein d’une famille originaire de Tlemcen (ouest de l’Algérie). Il est à la tête de son pays depuis 1999. Depuis une dizaine d’années, le président algérien accumule de graves complications de santé.
En 2005, un ulcère hémorragique lui avait valu d’être opéré en France. En avril 2013, M. Bouteflika avait été victime d’un AVC, ce qui l’a tenu hors d’Algérie durant 88 jours. C’est dans un fauteuil roulant et avec de sérieuses difficultés d’élocution qu’il y est retourné au bercail.
Le 20 février dernier, la présidence algérienne a dû reporter la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, arguant que le Raiss souffrirait d’une «bronchite aigüe», sans plus de détail.