Le gouvernement allemand a adopté mercredi, un texte de loi controversé ayant pour but d’écourter les procédures d’expulsion des demandeurs d’asile déboutés en Allemagne.
Devant être validées au préalable par le Parlement, ces mesures avaient fait l’objet, il y a deux semaines, d’un accord de principe entre les Etats régionaux, qui mettent en œuvre des expulsions, et le gouvernement fédéral.
En clair, ce projet de loi vise à accélérer et faciliter le refoulement des demandeurs d’asile déboutés, comme Anis Amri, le ressortissant tunisien auteur de l’attaque terroriste au camion-bélier en décembre à Berlin, ayant fait 12 morts. Bien que débouté, ce Tunisien n’avait pas pu être refoulé du fait, d’après les autorités allemandes, du manque de coopération du gouvernement de son pays d’origine.
Berlin entend augmenter de quatre à dix jours, la durée de maintien en détention de migrants déboutés et considérés par les forces de l’ordre comme potentiellement dangereux, en attendant leur expulsion.
Les demandeurs d’asile qui déclineraient de fausses identités ou violeraient les dispositions légales du pays, risqueront des peines plus sévères, dont le port d’un bracelet électronique.
Par ailleurs, les autorités allemandes, se sont réservées, le droit d’accéder aux données privées contenues dans les téléphones portables des demandeurs d’asile en cas d’incertitudes sur leur identité. Une mesure immédiatement décriée par la formation d’opposition Die Linke, estimant que les «portables et ordinateurs appartiennent au domaine particulièrement sensible de la sphère privée».