Le Centre pour la réforme européenne, un think-tank britannique, a récemment publié un rapport dans lequel il explique que l’Union européenne (UE) pourrait réclamer au Royaume-Uni entre 25 et 73 milliards d’euros pour solder sa présence et se dédouaner de ses engagements envers l’UE.
Ce rapport explique que cette «taxe de sortie est calculée par la Commission européenne en évaluant les actifs et les dettes de l’Union européenne puis en divisant ce résultat par le niveau des contributions britanniques au budget européen qui oscille entre 12 et 15%.
Les dettes sont principalement composées d’engagements financiers pris par le Royaume-Uni en faveur de projets prévus pour la période actuelle. Mais leur paiement est souvent retardé et la plupart des engagements du budget 2017-2020 sont censés être payés jusqu’en 2023.
A cela s’ajoutent les investissements déjà signés pour le budget post-2020 et la contribution au paiement des pensions de retraites des employés de l’institution. Et malgré quarante-trois années de contributions, le montant des actifs de l’Union européenne attribuables au Royaume-Uni se révèle peu élevé.
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette question est assidument étudiée par le gouvernement britannique qui doit enclencher à la mi-mars l’article 50 qui lancera la procédure de sortie du pays de l’Union européenne.
A Bruxelles, beaucoup souhaitent qu’elle ne soit réglée préalablement à tout accord sur l’après-Brexit tandis que Londres souhaite que cette négociation se tienne en parallèle de celles concernant le Brexit proprement dit.
Pour conserver sa fiabilité, dans la perspective de futurs accords commerciaux bilatéraux, Londres se voit contraint de tenir ses engagements. Mais la difficulté pour le gouvernement britannique est que l’opinion publique du pays pourrait avoir beaucoup de mal à comprendre qu’il faille payer l’Union européenne après en être sorti.