Le discours à la nation que leu président sud-africain Jacob Zuma, prononçait jeudi soir devant le Parlement, a été perturbé par des accrochages violents entre les élus de la majorité et de l’opposition.
C’est dans un contexte très hostile que le chef d’Etat sud-africain, contesté par l’opposition et même au sein de sa famille politique, devait s’adresser à la nation. Jacob Zuma a essayé pendant plus de 90 minutes de s’exprimer, mais l’opposition l’en a empêché.
Les élus des Combattants pour la Liberté Economique (EFF), une formation politique dirigée par l’intransigeant Julius Malema, refusent de reconnaître le dirigeant sud-africain, jugeant qu’il a violé la Constitution. Finalement, cette défiance s’est muée en violences.
Au cours d’une rixe, les 25 députés de ce parti radical ont été expulsés manu militari du Parlement, avant que tous leurs homologues de l’opposition ne quittent à leur tour l’hémicycle. C’est alors que Zuma a pu poursuivre son discours à la nation, focalisant ses propos sur l’économie et la nécessité de transformation économique et sociale radicale dans le pays.
De son côté, l’opposition a dénoncé cette violence lors d’une conférence de presse tenue à l’extérieur du Parlement. Cette famille politique a déploré, entre autres, le déploiement de plus de 400 militaires autour du bâtiment et de centaines de vigiles à l’intérieur de l’hémicycle.
«Nous n’allons pas accepter un Parlement où la kleptomanie est mise sur un piédestal et est protégée par ces députés», a assuré Julius Malema, le numéro un des EFF, ajoutant que «cela nous est égal si ces députés ont la majorité ou non. S’ils ont tort, ils ont tort».