Dans un rapport sur l’économie du Portugal publié lundi dernier, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a appelé les autorités de Lisbonne à poursuivre sur la voie des réformes pour réduire la dette extérieure du pays, sans mette en péril la reprise de son économie.
Parmi les secteurs à réformer, l’OCDE cite notamment le système judiciaire, l’administration publique et le marché du travail. Mais l’institution basée à Paris et qui compte 35 Etats membres, pour la plupart des pays développés, prévient que la poursuite du rééquilibrage de l’économie portugaise demandera davantage d’investissement, mettant également en garde contre le niveau élevé de créances douteuses, qui «fragilisent le secteur bancaire et limitent l’investissement, la croissance et la productivité».
La proportion des créances douteuses et litigieuses dans le secteur bancaire représente plus de 12% de l’ensemble des prêts, ce qui est l’un des niveaux les plus élevés d’Europe. Et la dette publique portugaise est élevée et représente un risque dans un contexte de croissance faible.
Le Portugal a vu son horizon s’éclaircir après avoir été ébranlé par la crise de la dette de la zone euro qui l’a contraint, de 2011 à 2014, à un plan de sauvetage international assorti d’une sévère cure de rigueur budgétaire.
Le pays a renoué avec la croissance en 2014, son chômage tend à la baisse et des progrès considérables sont enregistrés sur le plan des exportations, mais sa reprise économique reste fragile.
Le gouvernement de Lisbonne s’attend en 2016, à une croissance de 1,2% et de 1,5% en 2017, mais sa dette publique avoisine toujours les 130% bien que le déficit budgétaire est estimé cette année, aux alentours de 2,3% du Produit Intérieur Brut.