Le Parlement britannique hier mardi, les débats sur le projet de loi visant à autoriser le gouvernement à lancer les négociations de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), qui devrait être adopté sauf surprise de dernière minute.
Les débats, qui dureront deux jours, se sont poursuivis mardi jusqu’à minuit. Intitulé «Projet de loi de l’Union européenne (notification de retrait)», le document, très laconique, demande aux parlementaires de « conférer au Premier ministre le pouvoir de notifier, selon l’article 50 du traité de l’Union européenne, l’intention du Royaume-Uni de se retirer de l’Union européenne».
Le texte doit encore être examiné ce mercredi, devant la chambre des Communes avant trois nouvelles journées de débats, les 6, 7 et 8 février, qui se concluront par un vote.
Le projet de loi du gouvernement a été immédiatement attaqué depuis sa publication et pas moins de cinq «amendements motivés» ont été déposés dans le but de le tuer dans l’œuf. Deux de ces amendements demandent que le projet de loi ne soit pas étudié parce qu’il «ne garantit pas en particulier l’appartenance future du Royaume-Uni au marché unique» européen, un autre parce que les parlements régionaux ne seront pas consultés sur l’activation de l’article 50, et un quatrième en raison de l’absence d’un «livre blanc» sur la stratégie de la cheffe du gouvernement, Theresa May.
Mais comme le souhaite l’exécutif britannique, son projet de loi devrait être approuvé rapidement, les amendements ayant peu de chance d’aboutir.
Le parti conservateur dispose d’une courte majorité à la chambre basse du Parlement et le labour, principal, parti d’opposition a promis de ne pas bloquer le projet de loi.
Theresa May devrait alors pouvoir, conformément à ses prévisions, lancer le divorce avec l’Union européenne à la fin du mois de mars prochain.