L’ancien président du Parlement européen, , a lancé sa campagne électorale à Berlin, aussitôt après avoir été confirmé dimanche comme candidat des sociaux-démocrates du SPD aux prochaines élections législatives.
« J’ai l’ambition de devenir chancelier et de faire du SPD la première force politique du pays », a déclaré Schulz, 61 ans, au cours de son premier grand discours. Pourtant, sa formation politique est de plus en plus impopulaire. Celui qui a présidé durant cinq ans le Parlement européen remplace, en qualité de figure de proue, Sigmar Gabriel, qui était considéré comme le candidat naturel du SPD. Toutefois, ce dernier s’est résolu à se retirer de la course à la chancellerie en raison des mauvais sondages. Le ministère des Affaires étrangères lui a été confié vendredi dernier, suite à la démission de Frank Steinmeier, le futur président allemand.
D’origine modeste, Martin Schulz s’est engagé à défendre les classes populaires et leurs «soucis quotidiens» dans une tentative de séduire à nouveau un électorat qui ne se prononce plus tellement en faveur de la social-démocratie, comme sur l’ensemble du Vieux continent.
Par ailleurs, Schultz a fait de sa deuxième priorité le combat contre la montée de la formation politique populiste de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui base sa propagande sur le mécontentement des Allemands anti-réfugiés. «Nous savons en Allemagne à quoi peut mener un nationalisme aveugle», a estimé Schulz après avoir traité ce parti de «honte pour la République».