Le journal français Le Parisien a révélé hier mercredi, que la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) avait identifié l’un des trois kamikazes qui se sont fait exploser le 13 novembre 2015 à l’entrée du Stade de France, il s’agirait d’Ammar Ramadan Mansour Mohamad al-Sabaawi, un Irakien né en 1993 dans un village du district de Gayara, dans le nord de l’Irak.
Ammar Ramadan Mohamad al-Sabaawi résidait avec sa famille à Mossoul, seconde ville d’Irak et bastion de l’organisation Etat islamique depuis juin 2014. Il était le benjamin d’une fratrie de cinq enfants, parmi lesquels deux frères auraient également rejoint les rangs de l’Etat islamique.
Selon deux notes de la DGSE, datées de janvier et février 2016 et déclassifiées début décembre, des cadres du groupe Etat islamique ont remis à sa famille l’équivalent de 5.000 dollars en dinars irakiens ainsi que des moutons. C’est en s’intéressant au versement de cet argent que les agents de la DGSE seraient remontés jusqu’au jeune homme, et cela alors même qu’un passeport syrien avait été retrouvé à côté de son cadavre après l’attentat avec la fausse identité d’Ahmad al-Mohammad. Il s’était fait exploser près de la porte D de l’enceinte sportive du stade de France, tuant un passant.
Sur les trois assaillants du commando du Stade de France, un seul était connu jusqu’à présent. Il s’agit de Bilal Hadfi, un Français résidant en Belgique, âgé de 20 ans. Le troisième membre, également retrouvé en possession d’un faux passeport syrien, n’a toujours pas été identifié.
Ammar Ramadan Mohamad al-Sabaawi et le kamikaze non identifié avaient rejoint l’Europe en se dissimulant parmi le flux des migrants arrivés par bateau sur l’île de Leros, en Grèce, le 3 octobre 2015 avec au moins deux complices présumés, un Algérien et un Pakistanais, interpelés en décembre 2015 dans un centre de réfugiés en Autriche.