La Cour constitutionnelle d’Allemagne a rejeté la demande de dissolution du Parti national-démocrate (NPD), une formation politique de tendance néonazie.
Les magistrats de cette cour ont estimé que le poids politique réel de ce parti était trop faible pour qu’il menace considérablement la démocratie dans le pays.
Ce n’est pas la première fois que le NPD fait l’objet d’une demande de dissolution. En 2003, une requête similaire avait été rejetée. Ainsi, cette formation politique n’a pas caché sa satisfaction en apprenant la décision des juges. Sur le réseau social Facebook, le NPD a posté une image sur laquelle il se proclamait «vainqueur» au terme de cette affaire.
Toutefois, les juges de la Cour constitutionnelle ont noté que cette formation politique a une «parenté avec le national-socialisme» et qu’elle a l’ambition de mettre en place un «Etat autoritaire fondé sur une communauté populaire définie ethniquement». Mais ils ont jugé que ce parti n’avait «pas de portée» considérable.
Il n’y a «pour le moment pas assez d’éléments de poids montrant que ses objectifs puissent être couronnés de succès», a assuré le président de la Cour constitutionnelle, estimant qu’il incombait à la police et la justice «de se pencher sur les gestes violents des partisans» du NPD.
Obtenir l’interdiction d’une formation politique En Allemagne, n’est pas chose aisée, tant le pays a souffert d’autoritarisme à l’époque du nazisme ou du communisme dans sa partie Est.
Dans l’histoire de la République fédérale d’Allemagne, seuls deux partis ont été interdits, en l’occurrence la formation néonazie du Sozialistische Reichspartei Deutschlands, en 1952, et le Parti communiste ouest-allemand, en 1956.