Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a fêté dimanche à Soweto ses 105 ans. A cette occasion, Jacob Zuma a partagé les principales visées de cette formation politique pour 2017. En plus d’avoir enregistré une forte baisse dans les urnes lors des municipales d’août dernier, l’ANC est déchiré en interne.
Malgré la pluie, des milliers de partisans de l’ANC sont venus de différents recoins d’Afrique du Sud pour célébrer l’anniversaire de leur formation politique. Si certains d’entre eux croient que le parti conservera son pouvoir pendant encore longtemps, d’autres estiment qu’il est temps de changer de leadership. C’est d’ailleurs l’avis de nombre de vétérans de l’ANC et ministres. A ce propos, quelques militants estiment que la base demeure solide alors qu’il y a des guerres au sommet du parti. Pour preuve, en perspective des prochaines élections présidentielles, la centrale syndicale Cosatu soutient la candidature du vice-président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, tandis que la ligue des femmes du même parti appuie Nkosasana Dlamini-Zuma. Une rivalité que d’aucuns expliquent par la démocratie régnante dans les rangs de cette formation politique.
De son côté, Jacob Zuma a admis des « erreurs » de l’ANC, faisant allusion aux récents résultats électoraux décevants du parti. « L’ANC a entendu le message du peuple lors des élections municipales d’août 2016. Nous acceptons nos erreurs. Et nous devons les corriger. Nous devons nous unir contre nos ennemis : le chômage, la pauvreté et les inégalités … au lieu de nous battre les uns avec les autres ». Au cours de cette année, l’ANC aura à désigner son nouveau président.