Après deux visites de François Hollande en 2013 et en 2016, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui détient également le portefeuille du Développement international, a entamé hier dimanche une visite de quatre jours en Inde.
Accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires français, il espère renforcer les liens économiques entre les deux pays, dont la valeur des échanges commerciaux s’élève à huit milliards d’euros, un chiffre en nette progression depuis 2000.
La première étape de cette visite est la ville de Bangalore, un pôle économique et technologique clé situé dans le sud du pays, étape qui doit durer deux jours. Jean-Marc Ayrault y a rencontré hier matin le Premier ministre indien Narendra Modi.
Le partenariat dans le secteur de la défense, quelques mois après la vente de 36 chasseurs Rafale français à New Delhi pour environ huit milliards d’euros, a été au cœur des discussions entre les deux hommes qui ont duré 45 minutes. A l’issue de l’entretien, alors qu’il était interrogé sur la possibilité de futurs contrats d’armements avec l’Inde, premier pays importateur d’armes au monde, Jean-Marc Ayrault a déclaré que le chef du gouvernement fédéral indien était « prêt à tout examiner ».
Pas moins de 80 hommes d’affaires et chefs d’entreprises français accompagnent Jean-Marc Ayrault. Ce dernier doit visiter ce lundi l’entreprise Numa, un incubateur de startup français qui a ouvert une branche indienne à Bangalore en 2015.
Il a également prévu de rencontrer plusieurs autres groupes français ainsi que des acteurs de l’innovation. La prochaine étape de sa visite sera la ville d’Ahmedabad, à l’Ouest, où la délégation française assistera au sommet « Vibrant Gujarat ». Ce sommet économique, lancé il y huit ans par Narendra Modi, qui a dirigé cet Etat pendant plus d’une décennie, réunit chaque année les plus grosses entreprises indiennes ainsi que de nombreux investisseurs étrangers.