L’agence internationale de notation Fitch a décidé de baisser de « AA » à « AA- » la note de crédit long terme de la Belgique en l’assortissant d’une évaluation de perspectives «stable».
La décision de cette agence de notation financière de rétrograder la note de la Belgique montre, entre autres, la difficulté du Royaume à contenir sa dette publique. D’après Fitch, les autorités monétaires belges n’arrivent pas à maîtriser le déficit public, notamment pour des motifs de politique intérieure et de politique internationale, dont, en particulier, la crise migratoire et les attentats.
A présent, Fitch s’attend à un rapport dette/PIB à 107 % cette année, soit le niveau le plus haut de la catégorie «AA». L’agence de notation reproche à Bruxelles d’avoir consécutivement ajusté ses objectifs de déficits depuis octobre 2014, quand l’Exécutif avait opté pour assouplir la consolidation budgétaire à court terme pendant qu’il menait des réformes structurelles dans le but de stimuler la croissance économique.
Ce dérapage budgétaire a pour conséquence de repousser la réduction de la dette à 2019, autrement dit deux ans de plus qu’initialement prévu par Fitch en novembre 2014. A l’époque, cette agence avait placé la note du Royaume sous perspective «négative».
En parallèle, Fitch a relevé sa prévision de déficit budgétaire pour l’année en cours, à 3 % du PIB alors que cet indicateur correspondait à 2,7 % au dernier examen de l’agence et à 2,2 % en novembre 2014.
Ce déficit plus important montre, en partie, un recul des recettes fiscales dû à une réforme diminuant la charge d’impôt sur le revenu du travail et sur les cotisations sociales des entreprises et des ménages.