Les forces de l’ordre belges ont démantelé un réseau de trafiquants d’armes et de matériel militaire, destinés à la Libye, a révélé jeudi, le parquet fédéral, faisant état de l’inculpation d’un Belge et de son placement en détention provisoire.
Le parquet fédéral a indiqué dans un communiqué, que « plusieurs perquisitions » ont été effectuées mardi dernier à Bruxelles. Ces opérations s’inscrivaient dans une enquête sur «des activités illicites – par le biais de sociétés basées aux Etats-Unis, aux Emirates Arabes Unis, au Niger et en Belgique – de blanchiment d’argent et de trafic d’armes et de matériel militaire à destination de la Libye», a poursuivi le parquet fédéral.
Et d’ajouter que ces activités ont eu lieu « en violation de la législation sur les armes et de l’embargo sur les armes décidé par les Nations Unies » dans le cadre de la résolution 1973 adoptée en mars 2011, en pleine rébellion contre le régime du dictateur libyen, Mouammar Kadhafi. « Les armes auraient été importées et/ou exportées au moyen de faux documents », à en croire le parquet fédéral.
Les perquisitions ont donné lieu à l’interpellation de quatre personnes, qui ont été emmenées pour « audition circonstanciée ». D’après la même source, « aucune d’entre elles ne dispose d’une autorisation légale pour importer et exporter des armes et des équipements militaires. Un ressortissant belge a été « placé sous mandat d’arrêt », ce qui veut dire, en Belgique, en détention provisoire, et inculpé « d’infractions à la législation sur les armes, appartenance à une organisation criminelle, violation d’embargo et faux et usage de faux ». Quant aux trois autres personnes, elles ont été « relaxées après audition », a indiqué le parquet fédéral.