Le Roi Mohammed VI a présidé mardi dans la capitale économique marocaine, Casablanca, une séance de travail destinée à accélérer les études techniques et financières afin d’acter le projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Ce projet ambitieux long de près de 5000 kilomètres passera par plus d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et promet l’électrification de larges zones rurales traversées par le pipeline. Ses retombées socio-économiques ne se limitent toutefois pas qu’à l’électrification de zones reculées.
L’investissement initial qui y sera consacré variera entre 25 et 50 milliards de dollars et permettra par conséquent la création de milliers d’emplois directs. Des industries spécialisées seront également crées afin de mener à bien ce projet de coopération inter-régionale de dimension continentale.
Que ce soit le montage financier du projet ou les détails techniques qui l’entourent, aucune spécificité n’a filtré suite à la réunion de travail de mardi. Une choix volontaire qui permettra à la partie marocaine et à son homologue nigériane de pouvoir mener à bien la phase de faisabilité de ce projet titanesque.
Discuté entre le Roi Mohammed VI et le Président nigérian Muhammadu Buhari en marge de la COP22 qui s’est tenue en novembre dernier à Marrakech, ce méga-projet est considéré comme un exemple type de la vision Sud-Sud que s’emploie à mettre en place le Maroc depuis quelques années avec les autres pays africains.
Mohammed VI a ainsi effectué plusieurs voyages officiels au cours des derniers mois sur le continent. En Afrique de l’Ouest ou dans l’Est de l’Afrique, les déplacements royaux se sont tous soldés par la conclusion d’importants partenariats économiques et politiques entre le Maroc et les pays visités. Un dynamisme qui illustre la ferme volonté de Rabat à aller de l’avant dans son ambitieux programme de partenariats sud-sud en Afrique.