La Banque de France a déclaré ce vendredi s’attendre à une croissance du Produit intérieur brut du pays de 1,3% en 2016, contre 1,4% annoncé précédemment et à 1,5% en 2017.
Cette révision à la baisse s’accorde avec celles de nombreux autres organismes. La Banque de France évoque une «dégradation de l’environnement international» pour justifier ses nouvelles prévisions.
Cette révision significative de l’institution française dans ses projections macroéconomiques semestrielles tient selon elle, au fait que «la projection pâtit en particulier de perspectives de demande extérieure adressée à la France moins favorables, notamment en raison de l’impact du Brexit».
Le relèvement attendu des prix du pétrole devrait également jouer sur le pouvoir d’achat des ménages étant donné que, parallèlement à ce relèvement, les salaires ne devraient progresser que très lentement. La baisse des cours du pétrole avaient en effet été à l’origine de gains très importants en termes de pouvoir d’achat pour les ménages ces deux dernières années.
Avant la Banque de France, plusieurs autres institutions internationales avaient révisé à la baisse ces derniers mois leurs prévisions de croissance pour la France.
La Commission française s’attend ainsi à une hausse du Produit intérieur brut français de 1.3% en 2016 puis de 1.4% l’an prochain tandis que l’OCDE, l’Organisation pour le commerce et le développement économiques, table sur des croissances respectivement de 1.2% et 1.3% en 2016 et 2017.
Mais malgré l’alignement globalement de la France sur ces prévisions, les nouveaux chiffres de la Banque de France sont toujours qualifiés d’«optimistes» par le Haut conseil des finances publiques (HCFP), chargé d’évaluer la crédibilité des prévisions budgétaires.