Les élus néerlandais ont voté mardi en faveur d’une proposition de loi interdisant le port du voile intégral dans divers lieux publics, dont les établissements scolaires, les centres hospitaliers et les transports en commun.
Ce dispositif a été annoncé en mai dernier par l’Exécutif du Premier ministre libéral Mark Rutte. Le texte prévoit l’interdiction du port de vêtements incriminés dans tout lieu où il est jugé nécessaire d’identifier ceux qui les mettent ou pour des raisons de sécurité. Le chef du gouvernement néerlandais avait déclaré, au cours du même mois, que ce projet de loi n’avait « aucune racine religieuse ».
Tout contrevenant à cette disposition légale pourrait être condamné à s’acquitter d’une amende allant jusqu’à 405 euros (445,5 dollars). Il faut encore que le Sénat approuve ce projet de loi, qui ne concerne pas les habits « nécessaires pour protéger le corps en lien avec la santé ou la sécurité, dans la pratique d’un métier ou d’un sport, pour une activité festive ou culturelle ».
Le port de la burqa ou du niqab n’est pas du tout répandu aux Pays-Bas. Néanmoins, ce sujet figure parmi les priorités depuis des années. Avec l’appui au Parlement de la formation politique islamophobe du député Geert Wilders, le premier gouvernement de Mark Rutte (2010-2012) avait adopté un texte prévoyant d’interdire le voile intégral dans tout espace public.
Mais, étant donné que cet Exécutif a été démis par la suite, cette proposition de loi n’a jamais été mise en place. Et le gouvernement actuel, constitué des partis libéral et travailliste, a estimé n’avoir « aucune raison » d’interdire le voile intégral dans la rue. Lors de la formation de cette coalition, les deux formations politiques s’étaient convenues de remplacer l’ancienne proposition de loi par une nouvelle.