La Compagnie Nationale de Pétrole (NOC) a affirmé dans un communiqué diffusé dimanche, que la Libye n’appliquera pas la réduction de la production prévue par l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
Du fait de «la situation économique dangereuse que connait la Libye, il n’est pas envisageable que la Libye prenne part aux réductions de production prévues par l’OPEP dans un futur proche», a déclaré le directeur de la NOC, Mustafa Sanalla.
En effet, l’OPEP s’apprête à ramener sa production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et compte conclure un accord avec d’autres principaux producteurs non membres, de sorte à relever les cours du brut, affaissés par une offre surabondante depuis l’été 2014.
Les Etats membres de l’OPEP étaient parvenus fin septembre, à un terrain d’entente sur cette question bien que certaines divergences persistent encore, entre autres, sur l’Irak, qui souhaite avoir la possibilité de hausser sa production, évoquant les besoins relatifs à la reconquête de Mossoul.
En revanche, l’Iran, la Libye et le Nigéria ont été autorisés à produire à des niveaux maximaux. L’OPEP va répartir, lors de sa réunion de mercredi prochain à Vienne, de nouveaux quotas pays par pays.
A l’heure actuelle, la production pétrolière libyenne s’élève à près de 600.000 b/j. Ce pays compte la doubler au cours de l’année prochaine. Pour rappel, avant le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la production libyenne atteignait les 1,6 million de barils par jour. Depuis lors, la Libye s’est enlisée dans une crise politico-militaire, qui empêche l’exploitation à plein régime, de ses importantes ressources pétrolières, du coup, son économie est au bord du gouffre.