Entre lundi et mardi derniers, les gardes-côtes italiens ont porté secours à 11 embarcations de fortune qui étaient en détresse, alors qu’elles avaient quitté les côtes libyennes pour rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.
Parmi ces embarcations faisait partie un bateau en bois dans lequel 450 à 500 migrants avaient pris place. Il y avait par ailleurs divers canots pneumatiques bondés de passagers et au minimum deux petites barques en bois qui transportaient des dizaines de migrants clandestins.
Lors de ces opérations de secours, les gardes-côtes italiens ont bénéficié de l’aide des secouristes de l’ONG Moas. Ces derniers, qui ont pris part à nombre d’opérations à bord du navire Responder, ont découvert mardi matin, une embarcation partiellement immergée avec des dizaines de migrants à bord.
Sur une autre embarcation, les mêmes secouristes ont trouvé une dépouille et plusieurs survivants, d’après lesquels il y aurait de nombreux disparus. De leur côté, les gardes-côtes italiens ont découvert sept cadavres sur un canot pneumatique.
La porte-parole de l’ONG Moas, Maria Teresa Sette a indiqué que « les médecins ont réussi à réanimer plusieurs personnes qui se trouvaient en hypothermie, mais pour l’une d’entre elles, c’était déjà trop tard». Elle a également évoqué la possibilité d’une évacuation médicale pour plusieurs survivants.
La Croix-Rouge, qui s’occupe de l’assistance médicale à bord du Responder, a précisé que les rescapés étaient, en majorité, d’origines syrienne, palestinienne, soudanaise et libanaise.
Mme Sette a estimé que « les secours sont beaucoup plus complexes cette année». « On constate une course de la part des passeurs pour envoyer les migrants sur la moindre embarcation possible, comme une véritable roulette russe », a-t-elle déploré.