Le réseau social Facebook serait actuellement en train de travailler sur un outil de censure qui lui permettrait de réintégrer l’espace internet de la Chine, où il est interdit depuis 2009, selon des informations rapportées hier mardi par le New-York Times.
D’après le journal américain, qui cite d’anciens et actuels salariés du réseau, Facebook a conçu un logiciel qui supprime les thèmes de discussion des internautes dans certaines parties du globe, avec l’appui du directeur général, Mark Zuckerberg.
Mais le New York précise que Facebook n’a pas l’intention de supprimer certains messages de son propre chef, laissant ce soin à un tiers. Rien ne prouve que ce projet soit destiné à une reconquête du marché chinois mais plusieurs faits concordants tendent à le laisser penser.
A l’issue de la rencontre en mars entre Mark Zuckerberg et Liu Yunshan, le responsable de la propagande de Pékin, ce dernier avait dit espérer que le réseau social développe les échanges dans une compréhension mutuelle avec les sociétés chinoises de la toile.
Pour sa part, Facebook avait réaffirmé son intérêt pour le marché chinois et si le logiciel qu’il est en train de développer constitue l’une des nombreuses voies de réflexion suivies par le réseau social pour revenir en Chine, il pourrait tout aussi bien ne faire l’objet d’aucune application concrète.
Facebook est interdit d’accès en Chine depuis juillet 2009 dans le cadre du contrôle des informations suites aux émeutes ethniques d’Urumqi qui avaient fait 140 morts.
Les autorités ont même durci l’année dernière, la censure pour remédier à l’utilisation par de nombreux internautes d’un VPN qui leur permet d’échapper aux filets de filtrage. Le marché des réseaux sociaux dans l’Empire du milieu, est actuellement largement dominé par Baidu, WeChat de Tencent, et Sina Weibo, ce dernier comptant environ 100 millions d’utilisateurs par jour.