L’actuelle chancelière allemande, Angela Merkel a confié dimanche à sa formation politique, son intention de briguer un quatrième mandat au même poste.
Ses partisans la considèrent comme le dernier rempart devant la montée du populisme reflété par le Brexit ou, plus récemment, par la victoire du controversé républicain Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.
D’après certaines sources proches de son parti, Angela Merkel a officialisé sa candidature lors d’une rencontre à Berlin des cadres de la CDU, leur avouant avoir énormément hésité tout en estimant que les législatives de septembre ou octobre prochain ne seront pas une promenade de santé.
Pour un dirigeant de la même formation politique, Stanislaw Tillich, «Angela Merkel est la réponse au populisme de l’époque, elle est quasiment l’anti-Trump », a-t-il commenté. Quant à Julia Klöckner, une autre proche de l’actuelle chancelière allemande, celle-ci est la « garante de la stabilité dans une période turbulente ».
Cela fait déjà 11 ans qu’Angela Merkel, 62 ans, est à la tête de la première économie européenne. Aussi a-t-elle déjà battu le record de longévité au pouvoir dans les Etats occidentaux. Ces dernières années, la dirigeante allemande a été désignée à plusieurs reprises comme « personnalité de l’année » ou « femme la plus puissante » au monde.
A en croire les sondages, la chancelière allemande est l’ultra-favorite du prochain scrutin législatif. En cas de victoire à ces élections, Mme Merkel serait à même de battre le record de longévité au pouvoir dans son pays toujours détenu par le chancelier d’après-guerre Konrad Adenauer (14 ans). Mieux, elle pourrait atteindre 16 ans aux commandes comme son mentor, Helmut Kohl.
D’après les résultats d’une enquête publiés dimanche dernier, 55 % des électeurs allemands sont favorables au maintien d’Angela Merkel au pouvoir alors que 39 % y sont opposés.