Le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, redoute l’éventuel retour dans leurs pays d’origine des « 3 000 à 5 000 » djihadistes européens présents en Syrie, a-t-il reconnu dimanche lors d’une émission télévisée.
A l’occasion du premier anniversaire des attentats de Paris, qui avaient été coordonnés depuis le territoire belge, M. Jambon s’est étendu sur la menace djihadiste. A en croire cette autorité, 117 personnes sont d’ores et déjà de retour parmi les djihadistes belges partis en Syrie. « La moitié de ceux-là sont emprisonnés et les autres sont placés sous surveillance », a-t-il précisé. Et d’ajouter qu’ « il y a aussi quelques dizaines de personnes qui ont essayé d’aller en Syrie ». « J’évalue cela aussi comme dangereux, ils sont aussi sous surveillance », a renchéri le ministre belge de l’Intérieur.
Néanmoins, ces 117 personnes ne constituent qu’une infime portion des djihadistes. Confronté à la coalition internationale anti-djihadiste, l’Etat Islamique (EI) aligne les revers et pourrait très prochainement perdre le contrôle de ses bastions de Mossoul et Raqqa. Il est donc envisageable que cette organisation décide de rapatrier ses éléments, analyse Jan Jambon. « Soit les combattants belges restent là-bas pour aider à la défense de l’Etat Islamique. L’autre hypothèse, et nous devons être attentifs à cela, c’est que l’Etat Islamique renvoie ces combattants. Et pas seulement les 200 Belges, mais les 3 000 à 5 000 Européens qui se trouvent là-bas », anticipe-t-il.
Le premier policier du Royaume estime que son pays devra être prêt si cette « vague arrive ». « Tous les services de renseignements sont en train de suivre cela, et échangent des informations à ce sujet », a-t-il assuré.