Le secrétaire général du Front de Libération Nationale (FLN), parti au pouvoir en Algérie, Amar Saadani a déposé sa démission samedi dernier de son poste qu’il occupait depuis le 29 août 2013.
Ce départ plein de mystères, intervient quelques semaines après que Saadani ait traité un ancien Premier ministre algérien d’espion pour le compte de la France.
Saadani a présenté sa démission lors d’une réunion du comité central du FLN dont le président est le chef de l’Etat, abdelaziz Bouteflika. Il a expliqué sa décision par « des raisons de santé ». Dans la foulée, Saadani a annoncé qu’il cédait le flambeau à Djamel Ould Abes, un médecin âgé de 82 ans, jugé proche du président Bouteflika.
Au début de ce mois, Amar Saadani avait accusé Mohamed Mediene, l’ex-responsable des renseignements militaires (DRS), et l’ancien Premier ministre et ex-Secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui est actuellement le conseiller personnel de Bouteflika, d’avoir jadis presté en tant qu’agents français. Si le général Mediene n’a pas commenté ces accusations, Belkhadem les a, par contre, catégoriquement rejetées.
Saadani « peut demander aux gens dans mon village ce que je faisais pendant la guerre d’indépendance. Tout le monde peut demander ce que ma famille a fait pendant la guerre», a assuré l’ex-chef de gouvernement.
Il est à noter que Mohamed Mediene a été obligé d’avancer son départ à la retraite à cette année dans le cadre de la campagne initiée par le chef d’Etat algérien dans le but de contrecarrer l’influence politique sur le DRS. De l’avis de l’analyste politique Anis Rahmani, « les remarques de Saadani ont mis le président dans une situation embarrassante alors qu’il travaille à l’unité de son parti».