La Première ministre britannique, Theresa May a accepté mercredi, que les députés examinent régulièrement sa stratégie sur la sortie de l’Union européenne.
Cette concession ne devrait cependant pas entamer la détermination de Theresa May à ne pas soumettre la sortie du pays de l’Union européenne à une approbation du Parlement, ce qui remettrait en cause le verdict du peuple exprimé lors du référendum du 23 juin dernier.
Le gouvernement de Londres a ainsi validé une motion déposée par le parti d’opposition travailliste qui appelait à donner au Parlement les moyens d’«examiner comme il se doit» la stratégie de Theresa May dans le processus du Brexit.
Toutefois, le geste du gouvernement en direction de l’opposition est assorti de deux conditions. Tout d’abord, le contrôle du Parlement ne devra pas remettre en cause le résultat du référendum du 23 juin ni nuire aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Un autre obstacle qui risque de se dresser sur le chemin du gouvernement vient des recours, examinés à partir de ce jeudi par les plus hauts magistrats d’Angleterre, contre la décision du gouvernement britannique de lancer la procédure du Brexit sans consulter le Parlement.
Les plaignants estiment que référendum était « consultatif » et doit être avalisé par les élus. Or, les débats au Parlement pourraient prendre des mois, et retarder davantage le processus de retrait.
Au Royaume-Uni, les députés, qui pour la majorité étaient opposés à une sortie de l’Union européenne, sont nombreux à espérer avoir leur mot à dire dans le processus du Brexit. Sans grand espoir, certains continuent à militer pour un vote au Parlement avant même l’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera formellement la procédure de divorce avec Bruxelles et que Theresa May prévoit de déclencher d’ici la fin mars 2017.
D’autres encore appellent à un vote sur l’accord final au bout des deux ans de négociations prévues. Mais pour Theresa May, la mise en œuvre du Brexit demeure une prérogative de l’exécutif.