Boeing a conclu mardi un accord avec le Maroc pour mettre en place un écosystème aéronautique, prévoyant la création de plus de 8.700 emplois très pointus, un pas que le géant américain ne pouvait franchir sans être convaincu de l’engagement personnel du roi Mohammed VI dans la poursuite de l’agenda stratégique du royaume, indépendamment des contingences politiques et des changements de gouvernements.
L’écosystème de Boeing au Maroc générera un chiffre d’affaires annuel à l’export d’un milliard de dollars et entraînera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing dans le royaume. Ce choix de l’avionneur américain, l’un des investisseurs internationaux les plus exigeants, est d’autant plus significatif que le Maroc est situé dans une zone géostratégique en proie à des crises successives non résolues.
Le ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, qui a signé le protocole d’accord avec le président de Boeing Commercial Airplanes, Raymond L. Conner, en présence du roi à Tanger, a indiqué que le secteur de l’aéronautique au Maroc « a été multiplié par 6 en 10 ans et compte aujourd’hui 121 acteurs ».
Le Maroc fait désormais partie du cercle très fermé de l’industrie de l’aéronautique et occupe actuellement, le 15e rang mondial en termes d’investissements aéronautiques, a-t-il dit.
Quant à Raymond L. Conner, il est convaincu qu’avec ce projet de Boeing, l’industrie aéronautique marocaine améliorera sensiblement son positionnement dans la chaîne d’approvisionnement aéronautique mondiale.
« A travers notre entreprise commune à Casablanca, nous avons pu déjà constater de nos propres yeux les opportunités uniques offertes par le Maroc aux sous-traitants de l’aéronautique pour réduire leurs coûts tout en produisant des produits aéronautiques de grande qualité », a insisté le président de Boeing Commercial Airplanes.
L’avis du responsable de Boeing est partagé par de nombreux investisseurs internationaux. Ils perçoivent en effet le Maroc comme un pays inscrit durablement dans la normalité politique, disposant d’institutions solides et fonctionnelles qui reflètent le grand consensus autour des choix stratégiques impulsés par le roi Mohammed VI.