L’Etat sud-africain a décidé de fournir une nouvelle garantie financière à la compagnie aérienne South African Airways (SAA), d’une valeur de 5 milliards de rands (soit 346 millions de dollars), devant lui permettre, par la suite, d’emprunter auprès des institutions financières. La compagnie cherche à lever un montant total d’un milliard de dollars.
La SAA est plongée depuis des mois dans de grandes difficultés financières à la suite de mauvais résultats que la compagnie a cumulés au cours des dernières années. Son maintien pèse lourd sur les finances de l’Etat qui a déjà injecté 14,4 milliards de rands, soit 1 milliard de dollars, pour renflouer le transporteur aérien sud-africain.
Le ministère des finances a d’ailleurs validé le plan de sauvetage sous certaines conditions, notamment le rééquilibrage des comptes de la compagnie dans les cinq ans à venir. South African Airways devra aussi adopter des mesures de réduction des coûts et faire des rapports réguliers au Trésor.
Un nouveau conseil d’administration (CA) venait d’être organisé pour tenter de relever le défi du redressement de la compagnie. Mais la présidente du CA, Dudu Myeni, une très proche de Jacob Zuma boudée par l’opposition, a été maintenue, fin août, à son poste qu’elle occupe depuis 2009. Les opposants au régime du président Zuma considèrent Myeni comme responsable des mauvais résultats chroniques de la SAA.
La compagnie aérienne n’a pas pu publier ses états financiers ces deux dernières années. Elle fait partie des quelque 300 entreprises publiques sud-africaines, majoritairement déficitaires, qui survivent grâce aux subventions de l’Etat et dont la privatisation a été recommandée récemment par un comité d’experts mis sur pied par le chef de l’Etat.