Le temps passe, l’opinion britannique s’inquiète et le nouveau gouvernement conduit par Theresa May n’a toujours pas livré de calendrier précis pour la mise en œuvre du Brexit, disant vouloir se préparer à la phase des négociations qui devront s’ouvrir lorsque le Royaume-Uni lancera la procédure de divorce avec l’Union européenne (UE).
David Davis, le ministre britannique chargé de négocier le Brexit, a déclaré ce lundi, dans une première intervention devant le Parlement depuis sa nomination à son poste, que la Grande-Bretagne voulait conclure un accord unique avec l’Union européenne pour regagner sa souveraineté, réduire l’immigration et stimuler le commerce avec le bloc communautaire une fois que le Royaume-Uni l’aura quitté.
David Davis a dit penser que l’Union européenne ferait preuve de souplesse avec la Grande-Bretagne car elle n’a pas intérêt, selon lui, à entraver le commerce. Il a également indiqué que le gouvernement discutait avec les entreprises, grandes et petites, pour évaluer les risques secteur par secteur, notamment dans l’industrie financière et qu’il faudrait du temps pour qu’émergent les positions de la Grande-Bretagne.
Mais le ton résolument optimiste du ministre est loin d’avoir satisfait les Parlementaires britanniques. L’opposition accuse le gouvernement de tergiverser. Les Britanniques n’oublient pas non plus les mises en garde répétées de Bruxelles qui exige que la Grande-Bretagne respecte les quatre grands principes européens, et notamment celui de la libre circulation des personnes, pour avoir accès au marché unique. Or l’encadrement de l’immigration est l’une des principales raisons qui ont conduit le Royaume-Uni au Brexit. David Davis a assuré que le sujet restait au cœur des priorités du gouvernement, une précision censée apaiser les craintes de certains membres du Parti conservateurs refroidis par le refus par la Première ministre Theresa May d’instaurer un système de points censé encadré l’immigration.