La rentrée scolaire et universitaire se passe cette année en France, sous une plus haute surveillance. La ministre de l’Education nationale Najat Valaud-Belkacem et le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon ont annoncé hier jeudi plusieurs mesures décrétées en ce sens, spécialement pour les universités.
Sur Twitter, la ministre de l’Education nationale a annoncé le déblocage d’un fonds exceptionnel de l’ordre de 30 millions d’euros qui doivent servir selon Europe 1, à couvrir les «frais de gardiennage», les universités sollicitant de plus en plus les services des agents de sécurité qui contrôlent les sacs et les cartes des étudiants.
Le filtrage de l’accès aux établissements qui est limité aux étudiants, enseignants et personnels administratifs ainsi qu’un contrôle des sacs figuraient en tête de liste des consignes adressées par le ministère de l’Education nationale aux établissements scolaires et universitaires dès le lendemain des attentats du Bataclan le 14 novembre 2015.
Mais plusieurs universités avaient ouvertement fait savoir qu’elles ne pourraient pas financer la sécurisation de leurs sites « sans une aide de l’Etat ». Par ailleurs, le personnel administratif sera également mis à contribution. Une formation spéciale au risque d’attentat leur sera dispensée. Pour les écoles primaires et secondaires, dont les élèves effectuaient leur rentrée hier, des brochures au format PDF intitulées « Sécurité dans les écoles » et « Sécurité dans les collèges et les lycées » sont disponibles sur le site du ministère de l’Education nationale.
En débloquant 30 millions d’euros pour la sécurisation des universités, les autorités françaises montrent leur intention de ne pas faire peser le prix de la sécurité sur la qualité de l’enseignement. Le gouvernement a prévu une nette progression du budget pour l’enseignement supérieur et la recherche de 850 millions d’euros qui permettra de financer les mesures salariales nouvelles ainsi que les 1 000 créations d’emplois annuelles.