Selon les estimations de la commission parlementaire grecque, le coût des réparations de l’occupation nazie, de 1941 à 1944, s’élève à 269,5 milliards d’euros (296 milliards de dollars), un montant qui, s’il est récupéré, pourrait permettre à Athènes d’épurer toute sa dette.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s’est engagé, mardi dernier à l’occasion d’une cérémonie commémorative d’une tuerie de civils par l’armée allemande en 1943, à faire «tout le nécessaire au niveau diplomatique» pour obtenir le dédommagement de Berlin. «Mais aussi au niveau légal si nécessaire», a-t-il prévenu, évoquant la possibilité de régler ce différend devant les cours et tribunaux internationaux. Ce rapport sera discuté au niveau du Parlement dès le mois prochain.
De son côté, l’Allemagne n’a aucunement l’intention d’effectuer de paiement à la suite de cette demande, qui a été formulée pour la première fois au cours de l’année dernière. Berlin estime que la réunification du pays en 1990, l’a exonéré de ces paiements.
D’après un article du journal français « Le Monde » paru en 2012, les Etats-Unis auraient encouragé les Etats européens jouissant du plan Marshall à « oublier leurs demandes de réparation » pour s’unir contre le communisme.
Malgré tout, la Grèce n’est pas de cet avis. Selon cet Etat, l’effondrement de son économie provient de la triple occupation allemande, italienne et bulgare qu’il a subie durant la Seconde Guerre mondiale. Preuve de cette détermination, le président de la commission parlementaire auteure de ce rapport, Triantafyllos Mitafidis, a récemment affirmé, sur les colonnes du journal allemand Der Spiegel, que «les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles », affirmant que «justice doit être faite».