Le chef du gouvernement espagnol sortant, le conservateur Mariano Rajoy a averti ce mardi, que l’Espagne risquait d’organiser ses troisièmes élections législatives en un an, accusant l’opposition socialiste de bloquer la formation d’un gouvernement.
Mariano Rajoy s’est exprimé juste après avoir reçu pendant une heure le chef du Parti socialiste ouvrier (PSOE), Pedro Sanchez qui refuse d’entrer dans une grande coalition ou encore de conclure des accords pour la formation d’un gouvernement. Il a déclaré lui avoir proposé de discuter du programme du futur gouvernement, qui porterait sur des réformes institutionnelles, économiques et sociales.
Pedro Sanchez a confi aux journalistes, avoir rejeté les propositions de Mariano Rajoy, déclarant «que les partis de la droite se mettent d’accord entre eux» et que «la gauche ne va pas appuyer la droite».
Le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy est sorti vainqueur des élections législatives en décembre, puis six mois plus tard en juin dernier. Mais avec 137 députés sur 350 au Parlement, il ne dispose toujours pas de la majorité absolue pour former un gouvernement, une tâche qui a été confiée par le roi Felipe VI à Mariano Rajoy.
Même les autres partis de droite ont refusé de s’entendre avec Mariano Rajoy. Ce dernier doit toutefois rencontrer ce mercredi, le chef du parti libéral Cuidadanos, Albert Riveira, dont l’hypothétique appui des 32 députés ne devrait cependant pas suffire pour atteindre la majorité absolue de 176 sièges.
Depuis fin décembre, l’équipe de Mariano Rajoy ne fait qu’expédier les affaires courantes. Elle ne peut pas faire adopter le budget 2017 et réduire le déficit comme l’exige la Commission européenne, ni prendre d’initiatives pour apaiser les forces indépendantistes en Catalogne, ni même remplacer les ministres démissionnaires.