Pas moins de 15 éléments des forces fidèles au général libyen, Khalifa Haftar ont trouvé la mort mardi soir, dans un attentat-suicide perpétré dans la ville de Benghazi à l’est de la Libye, une attaque revendiquée peu après, par une coalition de groupes armés islamistes.
D’après une source militaire, «l’attentat a été perpétré par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord d’un camion près d’un rassemblement de nos forces à Al-Gawarcha», un quartier situé dans l’ouest de Benghazi.
Pour rappel, le général Khalifa Haftar, qui a perdu au moins 15 hommes lors de cette attaque, s’est proclamé chef de l’armée libyenne (ANL) qui n’est pas sous la tutelle du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Le Conseil de la Choura des révolutionnaires, une coalition de groupes armés islamistes, a revendiqué l’attentat sur son compte Twitter, précisant avoir «frappé un rassemblement des forces du +vendu+ Haftar».
Les forces loyales au général Haftar avaient affirmé, jeudi dernier, avoir repris le contrôle du quartier d’Al-Gawarcha.
Ansar Al-Charia, un mouvement proche d’Al-Qaïda qui fait partie du Conseil de la Choura des révolutionnaires, a fait sa première apparition en 2013 dans ce quartier. Par la suite, plusieurs autres groupes y ont également émergé, parmi lesquels l’organisation de l’Etat islamique (EI).
Depuis plus de deux ans, la ville libyenne de Benghazi est le théâtre de combats quotidiens entre les troupes du général Haftar et les différents groupes armés qui s’opposent à son autorité à l’instar du Conseil de la Choura des révolutionnaires.