Le ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos a annoncé dimanche, en marge de la réunion des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20 tenu ce week-end en Chine, que son gouvernement relevait sa prévision de croissance pour l’économie du pays cette année de 2.7% à 2.9%.
Le ministre espagnol n’a pas avancé de prévision de croissance pour 2017, estimée auparavant à 2.4% mais a affirmé anticiper «une décélération» qui sera «parfaitement conforme à la tendance de l’œuvre en zone euro et dans l’économie mondiale».
Dans des propos prêtant à l’optimisme, Luis de Guindos à assuré que l’Espagne qui affiche à la fois l’une de plus fortes croissances économiques de l’union monétaire et un bon rythme de création d’emplois, avait de bonnes chances d’éviter d’être sanctionnée pour son dérapage budgétaire en 2015.
Mais des réserves devant ces déclarations du ministre espagnol de l’Economie sont plus que légitimes. Depuis les élections législatives du 26 juin dernier, à l’issue desquelles aucun parti n’a remporté la majorité absolue au parlement, l’Espagne est toujours en quête d’un gouvernement apte à diriger le pays. Et la menace de sanctions européennes accentue davantage les inquiétudes sur les perspectives économiques du pays.
L’Espagne, tout comme son voisin portugais, est sous la menace d’être frappée par des sanctions européennes en raison d’un déficit budgétaire qui a atteint 5.1% du Produit Intérieur Brut du pays, alors que la Commission européenne et le Pacte de stabilité de l’UE ont respectivement fixé la limite du déficit budgétaire à 4.2% et 3%.
Selon une source proche du dossier, c’est mercredi prochain que la Commission européenne devrait annoncer si oui ou non elle impose des sanctions à Madrid. Ces sanctions pourraient comprendre une suspension des fonds structurels accompagnée d’amendes contre le Royaume ibérique.