Un Saoudien, condamné à la peine capitale pour meurtre, a été exécuté par décapitation au sabre dimanche à la Mecque, ville sainte située dans l’ouest de l’Arabie Saoudite.
Il s’agit de la première exécution intervenant depuis le 5 juillet dernier, date de la fin du mois sacré du ramadan.
Le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé dans un communiqué, que le prévenu Fahd al-Hasni avait été reconnu coupable d’avoir poignardé à mort un de ses compatriotes lors d’une altercation.
D’après un décompte effectué par l’AFP, il s’agit de la 96è exécution réalisée sur le territoire saoudien depuis début 2016.
L’ONG de défense des Droits de l’Homme, Amnesty International, avait exprimé sa préoccupation à propos du nombre en hausse des exécutions dans le royaume wahhabite au cours du premier semestre de cette année. Son directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, James Lynch, avait estimé, en mai dernier, que « les exécutions en Arabie saoudite augmentent de façon spectaculaire depuis deux ans et cette tendance épouvantable ne montre aucun signe de ralentissement ».
Au cours de la seule journée du 2 janvier dernier, il y avait eu 47 exécutions pour « terrorisme » en Arabie Saoudite. Dans cette vague figurait notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien, Nimr al-Nimr. Son exécution a d’ailleurs donné lieu à une crise entre Ryad et Téhéran. Au cours de l’année dernière, 153 personnes ont été exécutées sur le territoire saoudien, un chiffre qui n’avait plus été atteint en l’espace de deux décennies dans ce pays.
Afin de justifier l’application de la peine capitale, les autorités saoudiennes invoquent l’effet de dissuasion. Toute personne reconnue coupable par la justice saoudienne de meurtre, narcotrafic, terrorisme, viol ou vol à main armée est susceptible d’être condamné à mort.