Le Fonds Monétaire International (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Italie à la suite du «Brexit» (sortie) de la Grande Bretagne de l’Union européenne (UE).
Le FMI s’attend à présent à l’évolution du PIB italien à hauteur d’un peu moins de 1 % en 2016, contre sa prévision antérieure de 1,1 %. Le FMI table sur une hausse de 1% du PIB italien en 2017 contre à peu près 1,25 % précédemment.
Au cours d’une conférence téléphonique, le chef de la mission du FMI en Italie, Rishi Goyal, a affirmé que « les risques négatifs ont augmenté quelque peu », cela étant, d’après ses explications, lié principalement à une « plus grande volatilité sur les marchés financiers et une plus forte incertitude générale qui affectera les investissements et la croissance ».
«L’économie italienne et son secteur financier, a-t-il ajouté, sont confrontés à un certain nombre de défis complexes ». Dans ce registre figurent des problèmes structurels considérables, à savoir la faiblesse de la productivité, un taux de chômage supérieur à 11 %, une dette importante – correspondant à environ 133 % du PIB – et 360 milliards d’euros (396 milliards de dollars) de créances douteuses pour les établissements financiers italiens. Se voulant rassurant, M. Goyal a jugé positif que le gouvernement italien soit conscient de tous ces problèmes et tente de réagir en initiant des réformes aussi bien sur le plan institutionnel, budgétaire, de la fonction publique, du marché de l’emploi que dans le secteur bancaire.
Pour le patron du FMI en Italie, ces réformes doivent être approfondies et élargies. Dans cet ordre d’idées, il a estimé que le secteur bancaire italien devrait être réformé pour qu’il soit en mesure de « faire face à des chocs défavorables ». De son avis, les réformes en matière de consolidation et réduction des créances douteuses sont nécessaires pour « pérenniser la stabilité financière et soutenir la reprise économique ».