«L’Egypte commence maintenant aussi à être un pays de départ », a révélé le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, lors d’une interview accordée au groupe Funke, qui rassemble divers titres de la presse régionale allemande.
« Cette année, le nombre est d’environ 1.000 traversées sur des bateaux de passeurs d’Egypte vers l’Italie. Et cette route croît », a indiqué le patron de Frontex. Et d’ajouter que « le voyage dure souvent plus de dix jours », pour montrer le haut niveau de dangerosité de cet itinéraire. « Peu de navires susceptibles de sauver des migrants sur des bateaux en train de couler circulent sur cette route », a-t-il poursuivi. Comme si cela ne suffisait pas, ce périple comporte généralement des transferts risqués en pleine mer sur des bateaux de fortune.
Depuis que la route des Balkans est fermée aux migrants, les départs se font à partir des côtes du Maghreb, en particulier de Libye, en direction de l’Italie, comme confirmé par Leggeri, précisant qu’à son avis, « la route méditerranéenne centrale n’a jamais été autant fréquentée ».
D’après des statistiques émanant du Haut Commissariat de l’Organisation des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), plus de 10.000 migrants ont trouvé la mort en mer Méditerranée en essayant de rejoindre par mer, le continent européen à dater de 2014. Depuis le début de cette année, plus de 2.800 migrants ont perdu la vie dans les mêmes circonstances selon cet organisme onusien.