Un vif émoi a saisi la Grande-Bretagne avec l’assassinat de la députée travailliste, Jo Cox, qui militait pour le maintien du pays dans l’Union européenne, par un homme apparemment partisan du Brexit.
Les autorités britanniques ont interrompu la campagne à travers le pays sur le référendum de sortie de l’Union européenne.
Jo Cox a été brutalement agressée hier jeudi à midi à Birstall près de Leeds, dans le nord de l’Angleterre. L’attaque s’est produite à proximité de la bibliothèque où elle tenait régulièrement des permanences. La parlementaire a été la cible de coups de feu et a été poignardée à plusieurs reprises. Transportée à l’hôpital de Leeds, elle a succombé à ses blessures. Selon des témoins, l’agresseur a crié «La Grande-Bretagne d’abord» avant d’être interpelé.
Agée de 41 ans et mère de deux enfants de 5 et 2 ans, Jo Cox avait été largement élue à 40 ans dans le comté de Batley, sa ville natale, et lors des élections législatives de mai 2015. Elle était unanimement considérée comme l’une des « étoiles montantes » de la nouvelle génération de la gauche britannique, et s’impliquait notamment dans le Réseau des femmes travaillistes.
Son assassinat a choqué le pays. Une semaine avant le vote qui décidera de l’avenir du pays dans l’Union européenne, tous les débats sur la sortie de la Grande Bretagne de l’UE ont été interrompus et les messages de condoléances et les hommages ont fusé de partout, aussi bien de la part de militants en faveur du Brexit comme l’ancien maire de Londres, Boris Johnson et le leader du parti europhobe, Ukip Nigel Farage, que de ceux qui sont contre, comme le Premier ministre David Cameron, le tout nouveau maire de Londres, Sadiq Khan ou encore le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn.