A l’occasion de la Fête de la Russie dimanche dernier, fête qui commémore l’accès de ce pays à la souveraineté en 1990, le président turc Recep Tayyip Erdogan a adressé une lettre de félicitations à son homologue russe Vladimir Poutine et à tout le peuple russe.
Cette missive est la première de ce genre après des mois de tensions, plus précisément depuis que les forces turques ont abattu un chasseur russe Su-24 près de la frontière turco-syrienne en novembre 2015.
Dans sa lettre, le président turc dit « souhaiter qu’à l’avenir les relations entre la Russie et la Turquie atteignent le niveau qu’elles méritent ». Cette lettre est la dernière tentative en date du président turc pour tenter de normaliser les relations entre son pays et la Russie. En décembre dernier, en marge du sommet sur le climat à Paris, Recep Tayyip Erdogan avait sollicité un entretien avec Vladimir Poutine mais celui-ci le lui avait refusé. Plus tôt ce mois-ci, le président turc avait déclaré vouloir améliorer les relations avec la Russie, déplorant que les relations bilatérales soient sacrifiées suite à « une erreur de pilotage », selon ses termes. Les médias turcs assurent que le Premier ministre turc Binali Yildirim a également adressé une lettre à son homologue russe Dimitri Medvedev. Le Kremlin exige avant tout effort de normalisation des relations des excuses officielles et le jugement des responsables de la mort du pilote russe, ce qu’Ankara a jusqu’à présent exclu.
En novembre 2015, des F-16 turcs avaient abattu un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne car il avait, selon la Turquie, violé son espace aérien. Cette attaque avait été qualifiée le président russe Vladimir Poutine de « coup de poignard dans le dos » et détérioré des relations auparavant florissantes entre les deux pays, notamment sur les plans énergétique et touristique. La Russie a décrété des sanctions économiques contre la Turquie et appelé ses touristes à ne plus se rendre dans ce pays. La Turquie n’a pas pris de mesures de représailles.