Le ministre iranien de l’Industrie, Reza Nematzadeh et son collègue de l’Intérieur, Abdolreza Rahman-Fazli ont dressé un tableau des plus sombres de la situation économique et sociale en Iran, alors que l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire et la levée d’une partie des sanctions internationales intervenus, il y a déjà près de cinq mois, avaient apporté plus qu’une lueur d’espoir au pays.
Le ministre iranien de l’Industrie a déclaré que l’investissement avait baissé dans le pays depuis 2012 alors qu’il était en hausse graduelle dans le secteur industriel et minier entre 2000 et 2011. En 2015, le taux de croissance était en baisse, en dessous de 1%.
L’Iran se classe 106ème pays sur 129 en matière de prospérité économique. Pourtant, depuis un an maintenant, près de 1 000 responsables gouvernementaux et les représentants de plus de 2 000 entreprises étrangères sont venus en Iran, un mouvement initié dès que la perspective d’une levée des sanctions contre la République islamique a commencé à se préciser. Mais il n’y a pas eu jusqu’alors d’investissements conséquents. Alors que le président Hassan Rohani estime à entre 30 et 50 milliards de dollars les capitaux étrangers qu’il faudrait pour que le pays parvienne à terme à une croissance de 8%.
Ce point de vue est partagé par le ministre de l’Intérieur qui, lors d’une réunion en province, a estimé que les ressources intérieures actuelles du pays ne le laissait prétendre qu’à une croissance de 1.5 à 3%. Ce niveau de croissance menace de doubler à court terme le chômage et l’inflation. L’Iran compterait actuellement, selon les chiffres du gouvernement, environ 3.5 millions de chômeurs, soit plus de 11% de la population active.