Le géant indien de la sidérurgie Tata Steel a annoncé dans un communiqué publié mercredi, avoir finalisé la vente de ses activités acier long en Europe, au fonds britannique Greybull Capital.
Le fonds britannique avait promis en avril qu’il allait consacrer 495 millions d’euros à un plan d’investissements et de financement de l’entreprise, qui serait relancée sous le nom de British Steel.
Tata Steel avait signé en avril un accord avec le fonds Greybull Capital pour lui céder ses activités acier long pour la somme symbolique d’une livre. Le groupe indien n’en a pourtant pas encore terminé avec ses opérations de désengagement du marché britannique. Il doit encore trouver un repreneur pour ses activités historiques déficitaires en Grande-Bretagne.
Début mai, Tata Steel avait évoqué le chiffre de sept repreneurs potentiels, mais sans donner plus de détails. D’après des sources proches du dossier citées par l’agence de presse Reuters, le véhicule Excalibur Steel, le groupe de négoce de métaux Liberty House, le sidérurgiste indien JSW Steel et Greybull Capital ont soumis des offres au groupe indien.
Premier employeur de la sidérurgie au Royaume-Uni, Tata Steel avait décidé de céder ses activités au Royaume-Uni devenues déficitaires avec l’arrivée sur le marché européen de masses d’acier à prix cassé importé de la Chine. Quelques 12.000 emplois sont concernés par la vente prévue.
Dans un pays où l’acier occupe une place primordiale depuis la Révolution industrielle, cette décision a choqué les esprits. La division Tata Steel comprend une usine en France, à Hayange, en Moselle, et une autre dans le nord de l’Angleterre, à Scunthorpe. Elle emploie actuellement 4.800 personnes dont 4.400 uniquement à Scunthorpe.