L’armée colombienne poursuit ses recherches pour tenter de retrouver la journaliste espagnole Salud Hernandez-Mora, correspondante du journal El Mundo et chroniqueuse dans El Tiempo de Colombie, disparue samedi dans le nord-est de la Colombie, une zone où opèrent les guérillas. Citant des sources militaires colombiennes, le journal espagnol El Mundo a affirmé lundi qu’elle avait été enlevée par l’une des guérillas. Cette hypothèse est également privilégiée par le gouvernement espagnol.
Selon son confrère El Espectador, la journaliste a été vue pour la dernière fois du côté d’El Tarra samedi midi, alors qu’elle réalisait un reportage dans la région de Catatumbo, en proie au trafic et à différentes bandes armées. Elle serait partie en moto pour tenter de récupérer son matériel, qui lui aurait été confisqué par un groupe armé.
Le groupe responsable de son enlèvement serait l’ELN, l’Armée de libération nationale, qui a entamé des pourparlers de paix avec le gouvernement. C’est ce groupe qui contrôle la zone difficile d’accès, où a disparu la journaliste espagnole. Mais d’autres guérillas sont aussi actives dans cette région du nord-est de la Colombie.
L’ELN revendique l’héritage du révolutionnaire argentin Che Guevara. Il est la seconde rébellion armée de Colombie après les FARC. Fort d’environ 1 500 combattants, l’ELN et le gouvernement colombien ont annoncé, récemment, qu’ils allaient entamer, fin mai des pourparlers, mais les enlèvements de civils par cette guérilla sont considérés comme le principal obstacle à leur ouverture.
Salud Hernandez-Mora est installée depuis de nombreuses années en Colombie, pays dont elle a acquis la nationalité. Elle est bien connue du président du pays Santos, comme de son prédécesseur Alvaro Uribe et jouit d’une certaine notoriété en Colombie.