Le gouvernement libyen d’union nationale aura très prochainement la possibilité de recevoir des armes pour lutter contre les terroristes qui s’activent dans le pays et, particulièrement, contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
La communauté internationale constituée des pays limitrophes de la Libye, l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), la Ligue arabe et les USA, en réunion lundi dernier à Vienne en Autriche, a approuvé une levée partielle de l’embargo sur les armes qui frappe ce pays d’Afrique du nord.
En clair, les 24 délégations se sont mises d’accord pour apporter un appui militaire au nouvel Exécutif libyen en mettant à sa disposition les moyens de s’attaquer, lui-même, aux terroristes et, particulièrement, au mouvement djihadiste de l’EI, qui ne cesse de gagner du terrain en Libye.
«Nous avons reçu la demande du gouvernement d’union et elle doit évidemment être débattue dans le respect des processus onusiens. Mais l’embargo sur les armes autorise bien le gouvernement d’union à demander des armes si elles sont spécifiquement destinées à la sécurisation du pays et à la lutte contre le groupe Etat Islamique », a soutenu le secrétaire d’Etat américain, John Kerry. A l’opposé, les positions des différentes parties de la communauté internationale divergent quant à l’éventualité d’intervenir militairement en Libye.
Ainsi, la décision de la communauté internationale donne la possibilité au gouvernement dirigé par Fayez el-Sarraj de recevoir des armes et des munitions pour la lutte antidjihadiste. En outre, les ministres se sont dits disposés à appuyer la formation de la garde présidentielle et des forces loyalistes. Le chef de la diplomatie américaine a estimé que l’unanimité dans la prise de cette décision est synonyme de la reconnaissance et du soutien de la communauté internationale au nouvel Exécutif libyen en sa qualité d’unique autorité légitime du pays.