L’Allemagne a enregistré au premier trimestre 2016, une croissance de 0,7 % de son Produit Intérieur Brut (PIB), d’après les chiffres officiels et provisoires rendus publics ce vendredi, par l’Office fédéral allemand des Statistiques (DESTATIS).
Cette progression est plus importante que prévu en raison de l’évolution soutenue de la demande intérieure du pays.
Les analystes consultés par le fournisseur de services financiers Factset, s’attendaient à une augmentation de 0,5 % du PIB. Mais, cet indicateur a évolué de 0,7 % comparativement à la période janvier-mars 2015, en données corrigées des variations saisonnières (CVS).
Une performance due à la forte demande intérieure allemande lors des trois premiers mois de cette année. En clair, la consommation des ménages, les dépenses de l’Etat et les investissements privés, entre autres dans le bâtiment et les équipements, ont progressé par rapport au dernier trimestre 2015. Par contre, la croissance a été ralentie par le commerce extérieur, les importations s’étant avérées plus importantes que les exportations, comme constaté par DESTATIS.
Cela ne fait que confirmer la transition que l’Allemagne connaît depuis déjà quelques temps au travers de laquelle la consommation intérieure, dopée par un marché de l’emploi en bonne santé, supplée progressivement aux exportations comme pilier de la croissance. Néanmoins, la dynamique de croissance devrait être compliquée à soutenir dans la suite de cette année, de l’avis de nombre d’analystes ayant tenu compte des chiffres de la production industrielle. Cette dernière a crû durant le premier trimestre et grâce à une importante augmentation en janvier mais a ralenti lors des deux mois suivants. Ce qui pousse à craindre qu’un ralentissement économique de plusieurs puissances émergentes à l’instar du Brésil, de la Chine et de la Russie n’ait de l’impact sur l’Allemagne, qui s’investit énormément dans l’export.