Les manifestations des français contre le projet de loi du travail sont reparties de plus belles dans l’Hexagone, après l’adoption forcée de la loi El Khomri, après le rejet attendu de la motion de censure déposée par la droite à l’Assemblée nationale.
Comme les services de renseignement le redoutaient, ces manifestations organisées notamment à Paris, Rennes et Nantes, ont basculé, une nouvelle fois, dans la violence entre protestataires et forces de l’ordre.
De nombreux syndicats et organisations avaient appelé à manifester contre la loi travail partout en France, pour la cinquième journée de mobilisation nationale et unitaire en deux mois.
A Paris, où la police a dénombré entre 11.500 et 12.500 manifestants, le défilé parti dans le calme peu après 14 heures place Denfert-Rochereau, a été la cible de jets de projectiles lancés par des individus embusqués. Des commerces ont été dégradés et des vitrines taguées, tandis qu’une voiture a été enflammée. Les heurts ont petit à petit, gagné en intensité. Plusieurs blessés, dont un journaliste, ont été secourus.
Du côté de Nantes, une manifestation sur le périphérique, a occasionné d’importants bouchons et plusieurs dizaines de jeunes ont pris d’assaut la gare avant de faire voler en éclats les baies vitrées de l’entrée sud, tandis qu’à Rennes, une mobilisation a bloqué un dépôt de bus, causant des perturbations sur le réseau de transports en commun.
Deux autres journées de mobilisation sont prévues pour les 17 et 19 mai, à l’appel de sept syndicats. Depuis le début des manifestations contre la loi travail, pas moins de mille fauteurs de troubles ont été interpelés.
Certains élus demandent l’interdiction pure et simple de tout rassemblement et toute manifestation sur l’ensemble du territoire.