Podemos, le parti espagnol opposé à la politique d’austérité, a annoncé lundi soir, avoir conclu un accord avec son rival d’extrême-gauche Izquierda Unida en vue de sceller une alliance en prévision des élections législatives prévues le 26 juin.
Les deux partis espèrent ainsi surclasser le Parti socialiste ouvrier (PSOE), qui est actuellement, la seconde force politique dans le pays.
Le scrutin de décembre avait vu le PSOE obtenir plus de 5,5 millions de voix, Podemos et ses alliés 5,18 millions, et Izquierda Unida plus de 900.000 suffrages. L’alliance entre Podemos et Izquierda Unida, qui doit encore être approuvée par les bases des deux partis après la négociation de nombreux détails, au courant de cette semaine, a donc des chances de changer le rapport des forces à gauche, surtout si le Parti socialiste continue à perdre des voix comme il le fait depuis des années.
Avec cette alliance, le secrétaire général de Podemos Pablo, Iglesias aura retourné sa veste, lui qui qualifiait Izquierda Unida l’année dernière encore, de « schtroumpf grognon » de la gauche et l’accusait de « porter malheur » en raison d’un programme trop radical qui effrayait l’électorat.
Des sondages en baisse pour Podemos et en hausse pour Izquierda Unida, l’ont contraint à mettre de l’eau dans son vin. Mais Pablo Iglesias affirme vouloir également un accord avec le Parti socialiste dont son alliance aura besoin pour gouverner.
Les élections législatives de décembre dernier ont mis fin à la division traditionnelle du Parlement en deux blocs, conservateurs et socialistes, en faisant émerger Podemos et les libéraux de Ciudadanos. Mais ces quatre formations ont été incapables de former une coalition gouvernementale, ce qui a obligé les Espagnols à retourner aux urnes. Ces nouvelles élections verront s’affronter les mêmes adversaires que ceux de décembre dernier.