Au premier jour de la visite officielle en Chine du roi Mohammed VI, le souverain marocain et le président chinois Xi Jinping ont signé, mercredi à Pékin, une déclaration conjointe établissant un partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine.
Les deux chefs d’Etat ont également présidé la signature de plusieurs documents de coopération bilatérale. Ils concernent des domaines aussi divers que l’économie, la finance, l’industrie, les infrastructures, la justice, la culture, le tourisme… Auparavant, le président chinois avait réservé au roi du Maroc un accueil officiel, au Grand palais du peuple à Pékin.
Cette visite de Mohammed VI en Chine qui intervient deux mois après un déplacement en Russie, s’inscrit dans la nouvelle stratégie diplomatique du Maroc visant à diversifier et à élargir ses partenariats.
Outre le renforcement de ses échanges commerciaux avec l’Empire du milieu, le Maroc vise à capter une partie des énormes investissements chinois dirigés vers le continent africain. Un objectif qui cadre parfaitement avec la politique prônée par les deux pays en faveur d’une coopération Sud-Sud solidaire.
De son côté, la Chine déjà engagée dans de grands projets d’infrastructures en Afrique, pourrait mettre à profit la présence de nombreuses entreprises marocaines dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Il s’agit d’établissements bancaires, d’assurances, d’entreprises de télécommunications, de BTP, etc. Autant de secteurs où les entreprises marocaines présentes dans plusieurs pays subsahariens pourraient servir de plate-forme au service d’un développement trilatéral gagnant-gagnant.
La Bank of China a, d’ailleurs, ouvert en mars 2016 une représentation au sein de la place financière Casablanca Finance City. Une décision révélatrice de la conscience des entreprises chinoises quant à l’importance d’avoir une présence plus renforcée au Maroc.
Occupant une position stratégique au confluent de l’Europe et de l’Afrique, ce pays maghrébin a su mettre à profit sa stabilité politique et son ouverture économique pour drainer d’importants investissements étrangers, notamment dans l’offshoring, le secteur automobile, l’assemblage aéronautique…