Le ministère public égyptien a inculpé 67 militants des Frères musulmans, qu’il accuse d’être impliqués dans l’assassinat en 2015, d’un procureur général, rapporte dimanche, l’agence de presse officielle MENA.
Pour rappel, le procureur général d’Egypte, Hisham Barakat, a trouvé la mort en juin dernier lors d’un attentat à la voiture piégée. Actionnée à distance au passage de son convoi, la charge explosive avait fait aussi de graves blessés parmi les gardes du corps du procureur.
D’après les résultats des investigations menées par la sécurité intérieure égyptienne, les accusés auraient eu des liens avec le Hamas, une formation politique palestinienne basée dans la bande de Gaza.
En collaboration avec des figures de proue de la confrérie des Frères musulmans, ils auraient, entre autres, prévu de prendre pour cibles plusieurs autorités égyptiennes dans l’objectif de provoquer de l’instabilité en Egypte. A en croire l’accusation, les prévenus avaient suivi des entraînements dans les camps militaires du Hamas, situés dans la bande de Gaza. C’est également là qu’ils ont acquis les explosifs utilisés lors de l’attentat, selon la même source.
De son côté, le Hamas a nié à maintes reprises sa présumée participation dans l’assassinat du procureur général d’Egypte. Afin de normaliser ses rapports avec Le Caire, le mouvement palestinien y a récemment dépêché une délégation.
Hisham Barakat avait accusé des milliers de pro-Morsi, du nom de l’ancien président conservateur issu des rangs des Frères musulmans, de faits de violence et de terrorisme. Le président élu Mohamed Morsi a été destitué par l’armée en juillet 2013 en raison de protestations populaires durant sa première année à la tête du pays. Par la suite, ses partisans ont été sévèrement réprimés. Des centaines d’entre eux ont même trouvé la mort tandis que des milliers d’autres ont été emprisonnés.