Le spécialiste français du nucléaire Areva se retrouve une nouvelle fois, dans la tourmente, suite à une affaire d’anomalies concernant les composants de la cuve du réacteur fabriqués dans l’usine du Creusot.
Suite à cette nouvelle, l’action d’Areva a chuté de plus de 7% hier mardi à la Bourse de Paris et les répercussions économiques en carte de perte de confiance chez sa clientèle, sont encore à redouter.
Cette affaire a eu déjà des effets sur les investisseurs, ce qui explique la chute de l’action d’Areva. Ses pièces équipant plus de 100 réacteurs dans le monde, le groupe français risque des poursuites judiciaires, en plus des retombées sur son image.
Des incohérences, des modifications ou des omissions dans les dossiers de fabrication portant sur des paramètres de fabrication ou des résultats d’essais ont été détectées dans le suivi des fabrications d’équipements sur le site du Creusot, spécialisé dans la production de grandes pièces moulées et forgées formant les composants des îlots nucléaires des centrales.
Ces anomalies ont été détectées dans le cadre d’un audit qualité lancé en 2015 à la suite de la découverte d’une anomalie dans la composition de l’acier de la cuve du réacteur EPR en cours de construction par EDF à Flamanville et fabriquée au Creusot.
Au total, des incohérences ont été décelées pour 400 pièces produites depuis 1965 sur quelque 10.000 dossiers audités. Areva confirme qu’environ 60% des anomalies concernent des pièces nucléaires et 40% des pièces non nucléaires.
Le groupe français est actuellement en train d’évaluer l’impact éventuel sur la qualité des pièces fabriquées à Creusot Forge et installées chez ses clients, le géant français EDF et d’autres électriciens à travers le monde.